Comment définir l'ennéagramme ?
L'ennéagramme est une figure géométrique complexe, constituée d'un cercle marqué de neuf points équidistants, numérotés de 9 à 1, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Au centre, se trouve un triangle équilatéral, inscrit dans le cercle, avec son sommet en point 9 et ses angles en points 6 et 3. Les trois symboles ainsi dessinés sont complétés d'un hexagone croisé, lui-même inscrit dans le cercle par les six autres points : 1, 4, 2, 8, 5, 7.
Cette figure représente un outil riche et dynamique destinée à faciliter la compréhension de l'être humain et de sa manière d'interagir avec les autres. L'ennéagramme caractérise les typologies des personnalités humaines, en décrivant les neuf visions du monde possibles et les neuf manières différentes d'interagir avec ce monde.
L'ennéagramme permet aussi d'appréhender les processus évolutifs de manière globale, à l’aide d’une discipline nommée ennéagramme des processus.
Origines de l'ennéagramme
Si l'origine de l'ennéagramme n'est pas clairement définie, il semblerait que son symbole fût découvert en Mésopotamie dès 2500 av. J.-C. La définition des neuf profils reviendrait à Sénèque…
Nombre d'experts s'accordent à dire que le premier à avoir dévoilé et théorisé cette méthode est Gurdjieff, vers 1916. En 1949, Ouspensky publie Fragments d'un enseignement inconnu. Il ajoute au diagramme des équivalences avec les planètes et les fonctions du corps humain. Son disciple, Rodney Collin-Smith, fait correspondre les neuf points de l'ennéagramme aux neuf périodes de la vie et dénombre neuf types psychologiques qu’il dispose sur la figure.
De retour de voyages au Népal, en Afghanistan et en Inde, sur les traces de Gurdjieff, Oscar Ichazo décide de transmettre et vulgariser l'enseignement de l'ennéagramme. Il donne des conférences sur ce sujet en 1969, au Chili. Un de ses auditeurs, Claudio Naranjo, séduit par cette technique de cartographie de la psyché et des divers caractères humains, développe et diffuse sa propre version de l'ennéagramme. C’est aujourd'hui la plus connue en Occident.
L’apprentissage de la théorie de l'ennéagramme au grand public se poursuit avec Kathleen Riordan Speeth puis Robert Ochs, qui s'emploie pour sa part à adapter l'ennéagramme à la pensée catholique. Opposée à cet amalgame entre ennéagramme et catholicisme américain, Helen Palmer écrit un ouvrage de développement personnel par le biais de l'ennéagramme. Son succès retentissant en librairie en fait une référence.